Les Chinois comme les Juifs couvrent les miroirs dans la maison du mort…


Pour continuer sur les similitudes troublantes entre Confucius, les coutumes chinoises et le Judaïsme, rien ne vaut que de commencer par la fin; autrement dit par la mort. La notion de Kavod Ha Mét, autrement dit le respect que l’on doit au défunt est fondamentale dans la tradition juive. Qu’en est-il dans la chinoise?

Quant intervient un décès dans une famille chinoise, il est de coutume de sortir à l’extérieur de la maison les miroirs et de recouvrir les divinités ou autres statues avec du papier rouge. Chez les Juifs il d’usage de recouvrir les miroirs avec un drap et de recouvrir les portraits ou photos des anciens, avec un quelconque tissu, en évitant toutefois la couleur rouge.

Si la coutume est identique, les raisons semblent différentes. En Chine les  divinités ne doivent pas être exposées au cercueil ou au corps du défunt et aucun des participants à la veillée ne veut apercevoir le corps du défunt dans un miroir, car alors, il, ou quelqu’un de ses proches, serait le premier à le suivre.

Pendant la Shiva les sept jours de deuil prescrits chez les Juifs, les affligés tentent d’oublier les futilités, les plaisirs et surtout la coquetterie qui consiste à se regarder dans un miroir, pour pouvoir mieux se concentrer sur la perte du proche, se rapprocher de Hachém et  profiter pour se scruter soi même, mais pas dans un miroir.

Dans les temps jadis, les photos des proches n’existaient pas, ni en Chine, ni en Israël, aussi le problème ne se posait pas, en théorie, pour les Juifs, puisque il leur était interdit de posséder des statues, et, je gage que les Chinois endeuillés n’avaient pas non plus à coeur de s’admirer dans un miroir dans ce genre de circonstances.

Les Chinois en deuil ont coutume de s’habiller en blanc et accrochent un linge blanc à l’extérieur de la maison où intervient un décès. Pour les Juifs il est bien connu que la couleur du deuil est également le blanc, d’où le kittel dont on se vêt à Kippour. Etrange, non ? Les Choinois ont également coutume de s’habiller en blanc et jamais en rouge, couleur de la gaieté et du plaisir, pendant des funérailles. les Juifs fuient le rouge, l’Adom- Dam, sang qui est aussi la couleur de Esaü, dit précisément Edom.

La toilette du mort est d’une importance capitale dans la Loi juive. Le corps doit passer par un processus de tahara purification, débarrassé de ses souillures et, si possible, immergé dans un bain rituel ou aspergé d’eau. Avant de placer le corps dans un cercueil, les Chinois nettoient également le corps et l’aspergent de … talc. Il est fortement recommandé de ne pas l’habiller de rouge; car, selon la tradition il risquerait de se transformer en fantôme.

Là où les coutumes divergent c’est que les Chinois ont coutume de revêtir le mort dans ses plus beaux atours, ce qui comprend même les chaussures. Les femmes sont mêmes soigneusement maquillées.

Mais, il faut savoir que la coutume juive qui consiste à respecter une grande sobriété vestimentaire dans la tenue du mort est une invention relativement récente. Rabban Gamliel, le petit fils de Hillel l’Ancien ayant observé que les dépenses d’enterrement d’un proche – tout particulièrement les habits somptuaires dont on avait coutume d’habiller le défunt – étaient prohibitives et pénalisaient les juifs pauvres, décréta que, désormais le défunt serait revétu d’un simple vêtement de lin, et demanda à ses disciples d’être enterré ainsi. La coutume n’a plus varié jusqu’à ce jour

Ce qui signifie en clair qu’aux temps jadis, Juifs et Chinois enterraient leurs morts dans leurs plus belles parures et qu’il fallut attendre 500 ans après la mort de Confucius pour qu’un Tana du talmud décide de changer la coutume.

Une autre coutume chinoise veut qu’une plaque rouge soit placée à l’entrée de la maison du mort parce que selon la tradition, 7 jours après son décès, l’âme du défunt est supposée revenir dans sa maison; ainsi l’âme plaque rouge aidera l’âme à retrouver son chemin.

Après les funérailles la famille observe un deuil de 100 jours mais il est admis, comme dans la tradition juive que les 7 premiers jours sont les plus importants, ce qui nous renvoie sur la Shiva respectée par les juifs, qui signifie bien évidemment Sept

A ce que je sais, Confucius ne croyait pas à la vie après la mort ou du moins n’attribuait pas à cet aspect une importance capitale. A un disciple qui l’interrogeait sur la mort, le maître répondit: nous n’avons pas terminé, il me semble, d’étudier la vie pour nous plonger dans l’étude de la mort.

Il n’empêche qu’à la mort d’un ami (Entretiens X 14) s’il n’y avait aucun parent pour prendre soin des funérailles, il disait : « Je me charge des obsèques. » D’où à la fois l’importance des funérailles à ses yeux et la nécessité d’intégrer le nom du défunt dans la chaîne familiale (Yin).

Bizarre autant qu’étrange!

source : Geopolitiquebiblique

Les Chinois comme les Juifs couvrent les miroirs dans la maison du mort…

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