DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR ! – Par Yéh’ezkel Ben Avraham


miroir

Un midrach nous explique que la vision de l’échelle de Ya’acov (Béréchith XXVIII, 12) représente le Klal Israël (« Le Peuple d’Israël dans sa généralité ») dans le chemin qui lui est dévolu : la tête tournée vers le Ciel mais les pieds solidement posés sur le sol, nous devons nous élever pas à pas, d’échelon en échelon, pour transformer le monde matérialiste d’ici-bas en sa finalité plus spirituelle. Mais voilà : essayez de grimper à une échelle dont les éléments ne sont pas solidement fixés les uns aux autres… et vous aurez toutes les (mal)chances de vous casser la figure ! C’est pourquoi, pour porter le nom d’Israël – en hébreu : Israël /  ישראלpeut aussi se décomposer en yachar El /  ישר אלsoit « droit (avec) D-ieu » – nous nous devons d’être un Am èh’ad (« Peuple Un ») ! Or, la Guémara (Yoma 9b) raconte que, peu avant la chute du Second Temple, les Juifs étudiaient la Torah, priaient avec conviction et pratiquaient l’entraide et la générosité mais que la « haine gratuite » sévissait. Nos Sages développent en disant que, sous la lumière du jour, nous combattions ensemble les Romains mais que, l’obscurité de la nuit venue, nous nous entretuions (Ceci est, peut-être, également à prendre métaphoriquement). Le Gaon de Vilna (cf. Evèn Chléma, ch. III), se fondant sur la Guémara, déduit que la véritable source de cette faute est un manque de émouna (« foi/confiance ») et de bitah’on (« se sentir protégé/confiance ») en  Hachèm car, lorsque l’on est persuadé que chaque chose qui arrive est « de par Sa Volonté », « Juste » et « pour le Bien », point de place pour l’envie, la haine envers son prochain et, encore moins, pour de la « haine gratuite » ! En effet, celle-ci étant « sans raison aucune », elle consiste à nier l’autre, à l’effacer de dessous les cieux en se façonnant un monde égocentrique absolu… et donc, en « gommant » ceux qui ont été faits à Son « image », à faire « disparaître » D-ieu pour s’ériger en déité à Sa place.

Grenade de bel aspect extérieur, laissant espérer la saveur « de ses 613 pépins » (les Mitzvoth), mais qui, une fois ouverte, se révélait en décomposition avancée, nous étions donc sur la pente glissante du « paraître » (vu de l’extérieur) au détriment du « être » (pour l’intérieur). Quoi de mieux qu’un traitement par électrochocs pour nous obliger à nous ressaisir ?  Mida ké-néguèd mida (« Mesure pour mesure ») : nous avions voulu nous mettre à Sa place et Sa Shkhina (« Présence ») s’est donc « cachée » à nos yeux. De plus, comme nous l’ont enseigné nos Maîtres, Hakadosh-baroukh-Hou a décidé de notre « petit » séjour dans la Galouth actuelle pour nous amener à faire techouva ( Mot à double sens : « Retour » vers Hachèm et « Réponse » positive à ce « murmure » du Sinaï… qui sommeille en chacun de nous !) et à extirper de nous le vilain défaut faisant obstacle à notre future mission lors de la Géoula (« Délivrance ») finale. L’idée était celle du miroir grossissant : en nous y regardant avec nos dérives, l’image qui nous y apparaîtrait serait celle d’Esav et d’Ichmaël, c’est-à-dire le reflet de nos fautes décuplées, portées au paroxysme, de ce que nous pourrions devenir pour peu que nous n’y mettions le holà. (Il faut dire que, dans Son immense mansuétude, Hachèm faisait d’une pierre deux coups en permettant ainsi – selon Guémara Pèssah’im 87b – aux non-juifs qui le souhaiteraient « la possibilité de se joindre à nous ».) Et l’effet de loupe avait de quoi nous faire peur !…..[la suite]

http://alyaexpress-news.com/2014/01/de-lautre-cote-du-miroir-par-yehezkel-ben-avraham/

DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR ! – Par Yéh’ezkel Ben Avraham

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